Veau : le néerlandais Vandrie Group reprend Tendriade, une filiale le Lactalis
La filiale d'abattage de veaux Lactalis va passer dans le giron du néerlandais.
Lactalis quitte le secteur de l'abattage et de la transformation de la viande de veau. Le laitier vient en effet de signer un protocole d'accord avec le néerlandais VanDrie Group pour la cession de sa filiale bretonne Tendriade, qui réalise un chiffre d'affaires de 230 millions d'euros. Basé à Châteaubourg, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), son second outil d'abattage étant situé à Saulce-sur-Rhône, dans la Drôme, Tendriade compte 670 salariés, abat et transforme 200.000 veaux par an issus de 200 élevages. Ses marchés sont situés en France, dans la grande distribution sous sa marque Tendriade et dans la restauration hors foyer.
Son rachat par VanDrie Group - 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2012 -, qui abat 1,4 million de veaux par an, à 95 % exportés, devrait lui ouvrir de nouvelles perspectives commerciales, principalement hors de France. « VanDrie est un spécialiste de ce marché, pour lequel nous avons beaucoup investi dans la transformation élaborée », indique-t-on chez Tendriade.
VanDrie Group représente 20 % du marché européen
Le montant de la cession n'est pas dévoilé, mais l'opération est soumise à l'avis de l'Autorité de la concurrence. Le géant VanDrie Group, qui se présente comme le leader mondial de la viande de veau avec une vingtaine d'outils industriels et 20 % du marché européen, va renforcer sa présence dans l'Hexagone, où il possède depuis plusieurs années la société Sobeval. Composée de 400 salariés, elle possède deux abattoirs de veaux, situés à Boulazac, dans la Dordogne, et à Corbas, dans le Rhône. Sobeval et Tendriade devraient conserver un fonctionnement distinct.
Ce segment de marché est également occupé par le finistérien Bigard, une filiale du groupement Intermarché (SVA) et celle de Leclerc (Kermené). Viande souvent considérée par la ménagère comme relativement chère, le veau de boucherie a subi l'an passé un recul de ses ventes de 3,5 % après plusieurs années stables.
Stanislas du Guerny, Les Echos
Correspondant en Bretagne