Les nouveaux bâtiments "PREMIUM" à l'honneur ! Le trois étoiles des veaux Article Réussir le Périgord du 26/11/2021 BIEN-ÊTRE ANIMAL. Depuis fin 2020, VanDrie France a créé un cahier des charges “premium” pour les nouveaux bâtiments de ses éleveurs. Objectif : améliorer le confort des bêtes et du personnel. Depuis un an et demi, les veaux de Jean-Philippe et Sandrine [...] ont un logement trois étoiles. Dans le cadre de leur contractualisation avec le groupe VanDrie France, auquel appartient Sobeval, ils ont investi dans

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Les nouveaux bâtiments "PREMIUM" à l'honneur !

09/12/2021

Le trois étoiles des veaux

 

Article Réussir le Périgord du 26/11/2021

BIEN-ÊTRE ANIMAL. Depuis fin 2020, VanDrie France a créé un cahier des charges “premium” pour les nouveaux bâtiments de ses éleveurs. Objectif : améliorer le confort des bêtes et du personnel.

Depuis un an et demi, les veaux de Jean-Philippe et Sandrine [...] ont un logement trois étoiles. Dans le cadre de leur contractualisation avec le groupe VanDrie France, auquel appartient Sobeval, ils ont investi dans un bâtiment premium.
« L’idée est de répondre à des exigences de bien-être animal, mais également aux attentes sociétales sur l’élevage », explique Christophe Mayaud, responsable développement élevage du groupe.
Dans le cahier des charges conçu par le groupe pour ces bâtiments d’un nouveau genre, tout a été pensé pour le confort des animaux. Grâce aux fenêtres et volets translucides, les veaux disposent d’une luminosité naturelle. À huit par case, ils bénéficient de la place nécessaire pour bouger. Le plancher 100 % caoutchouc atténue le bruit et facilite le nettoyage. Les cornadis ont disparu au profit de barres au garrot.
« Il n’y a pas l’effet stress des cornadis, les veaux n’ont jamais connu la contention », constate Sandrine. Ils disposent aussi d’auges spécifiques pour les aliments fibreux ou lactés. « Tout ceci participe à la performance de croissance des animaux », estime Christophe Mayaud.

Ergonomie spécifique

Jean-Philippe a réaménagé d’anciennes porcheries de la ferme de ses parents pour y élever des veaux. Il a doublé sa capacité d’accueil en construisant une première extension. L’arrivée de son épouse dans l’exploitation et la création du Gaec [...] en 2019, nécessitait d’adapter l’activité pour pouvoir vivre à deux de l’élevage. Il a fallu six mois et un investissement de 700 000 € pour faire sortir de terre le bâtiment premium de 1 500 m2. Il offre 400 places supplémentaires.
Le couple s’est réparti le travail : Jean-Philippe poursuit dans les anciens bâtiments, le nouveau étant le territoire de Sandrine. De l’aveu du couple, les conditions y sont bien meilleures. Les nouveaux locaux offrent non seulement davantage de bien-être aux animaux mais renforcent aussi le confort de travail. « L’ergonomie spécifique a été pensée pour diminuer l’astreinte et améliorer l’efficacité du temps de travail de l’éleveur », indique Christophe Mayaud. Espaces entre les parcs, diminution du bruit, luminosité... autant d’aménagements appréciés par le couple d’agriculteurs.
Plusieurs zones dédiées ont été créées : une salle pour la préparation du lait, une autre pour celle des aliments fibreux et le stockage de la paille. Les exploitants ont aussi prévu un sas sanitaire avec un accès surplombé par une mezzanine qui peut servir d’espace bureau. Le bâtiment premium dispose également d’une infirmerie pour isoler les animaux malades en cas de besoin, qui est aussi la zone de chargement lorsqu’ils sont prêts à partir.

Distribution mécanisée

Différentes options sont disponibles pour l’automatisation, complète ou partielle, de l’alimentation. La préparation du lait et des aliments se fait automatiquement, depuis les silos situés à l’extérieur et reliés aux machines qui font le mélange. « Cela amène de l’efficacité : c’est plus simple de savoir ce qui est consommé. » La distribution est ensuite assurée à l’aide d’un chariot mécanisé. « J’en ai pour deux heures de travail, matin et soir, en comptant large, calcule Sandrine. Ça laisse de la disponibilité pour des activités annexes sur la ferme. »
Une fosse à lisier est intégrée sous l’espace d’élevage, limitant le coût du terrassement lors de la construction mais aussi l’impact sur l’environnement direct et les volumes à épandre, puisque l’eau de pluie ne vient pas s’y ajouter.
Au total en Dordogne, quatre bâtiments de ce type ont déjà vu le jour. « Depuis le début de l’année, tous les projets qui se créent pour contractualiser avec nous sont construits sur ce modèle : c’est une volonté du groupe. Cela offre aux éleveurs une rémunération fixe garantie par place présente à l’année », conclut Christophe Mayaud.

Lucie Roth